Deux pages se tournent.

Ce mardi 19 avril marque la clôture du cycle de conférences 2010-2011 de l'AGS, au terme d'un 6ème rendez-vous pour le moins exceptionnel. De mémoire de géographes savoyards, jamais une programmation n'avait été aussi complète et pluridisciplinaire.

Cerise sur le gâteau, l'association a accueilli ce soir-là l'une des figures les plus emblématiques du département de Géographie de l'Université de Savoie, Monsieur Alain MARNEZY.

Après 20 années écoulées dans les amphithéâtres de l'Université, Alain MARNEZY a très aimablement accepté la proposition de l'AGS de venir faire une présentation et offre ainsi sa dernière conférence en tant que professeur, quelques mois avant son départ en retraite (voir l'article "hommage au professeur Marnezy"). Inutile de préciser que cet évènement a rassemblé un large public de tous âges (environ 85 personnes), dont certains de ses collègues enseignants-chercheurs (saluons au passage Monsieur Lionel LASLAZ, fidèle co-organisateur des conférences de l'AGS).

Grand voyageur tout au long de sa carrière, ce natif d'Aussois en Haute-Maurienne (Savoie) a finalement choisi de nous emmener loin du parc de la Vanoise - qu'il affectionne tant - pour nous faire découvrir les paysages fabuleux du Kamtchatka. Derrière ce nom qui écorche quelque peu l'oreille se dissimule l'un des derniers endroits "sauvages" de la planète, une terre volcanique embellie de nombreux glaciers. Un dépaysement total donc, d'autant plus que cette péninsule de l'extrème-est russe se cache à 11 fuseaux horaires de la France.

A cette occasion unique, la presse locale avait été invitée. Nous tenons à remercier le quotidien régional le Dauphiné Libéré, qui a relaté cette conférence dans un article, disponible sur le lien suivant : leDL_article_conf_Marnezy

Une fois n'est pas coutume. En cette année universitaire 2011-2012, le cycle des conférences de l'AGS a débuté après le Nouvel An, jeudi 19 janvier.

En ouverture, Mademoiselle Bénédicte TRATNJEK nous a fait le grand plaisir de revenir à Chambéry pour nous parler de son domaine de recherche et de prédilection : la géographie des ethnies dans les Etats en "mutation politique".

Après une étude de cas pointue sur les identités territoriales au Kosovo en avril 2011 (voir "Cycle de conférences 2010-2011"), Melle TRATNJEK a proposé aux quelques 30 personnes présentes ce soir-là dans l'amphithéâtre Decottignies (Marcoz) un brillant décryptage des conflits politico-ethniques qui ébranlent la Côte d'Ivoire depuis 2010.

Problématique :Si les élections présidentielles ivoiriennes de la fin 2010 ont été, dans les premiers temps, présentées par les médias comme un "succès" qui consolidait le processus dit de "réconciliation nationale", les lendemains du second tour ont donné tort à ses analyses : les violences post-électorales se sont rapidement transformées en guerre civile, du fait de la lutte entre les deux candidats au second tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, chacun se déclarant vainqueur des urnes. Comment, par les cartes, est-il possible de comprendre la géographie de la violence qui est aujourd'hui un véritable enjeu dans le nouveau processus de "réconciliation nationale" ?

Cette conférence s'inscrit idéalement en prolongation de la 10ème journée d'études Géo'rizon (21 avril 2011), consacrée à la géographie culturelle et sociale de l'Afrique, et qui analysa notamment les conflits politico-ethniques ayant conduit, par la suite, à la partition du Soudan.

Retrouvez le compte-rendu détaillé de cette manifestation ici : http://www.cism.univ-savoie.fr/forma/geographie/bulletins/georizon/Georizon%2010%20Afrique%20de%20l'Est-.pdf

Cela n'arrive qu'une fois tous les 4 ans. Un 29 février ! Une belle occasion pour offrir au public des conférences de l'AGS un dépaysement digne de ce nom : direction l'Islande.

Cette "excursion" d'un soir nous était proposé par une figure emblématique de l'Université de Savoie : Monsieur Lionel LASLAZ, directeur du département de Géographie, maître de conférences... et voyageur.

12 fois plus vaste que la Corse (mais de population équivalente), cette imposante oeuvre de la dorsale volcanique atlantique, terre de superlatifs (plus grand glacier d'Europe, le Vatnajökull ; plus importantes chutes d'eau d'Europe, Dettifoss ; volcans parmi les plus actifs de la planète, etc...), fut explorée à l'appui d'un riche diaporama, retraçant un voyage autour de l'île. Un régal pour les yeux, agrémenté d'une foule d'informations géographiques.

Pour les curieux, voici une petit "mémo" sur l'Islande (accompagnée d'une carte) : Islande_pr_sentation_map_UnikChallenge_

En cette année universitaire 2011-2012, le 3ème invité du cycle des conférences de l'AGS est un habitué des salles de cours de l'Université de Savoie.

Kevin SUTTON, professeur agrégé de géographie, a momentanément délaissé les cours magistraux et TD des promotions de Licence 1, 2 et 3, ainsi que les étudiants préparant l'agrégation, le temps d'investir l'amphithéâtre Decottignies de Chambéry jeudi 15 mars.

Très attendu, l'exercice fut largement apprécié, car il s'agissait ce soir-là de traiter son sujet de recherche : la question du franchissement des Alpes et sa signification socio-politique à l'échelle de l'Europe.

100 jours après la brillante soutenance de sa thèse "Les Nouvelles Traversées Alpines : entre co-spatialité de systèmes nationaux et recherche d'interspatialité, une géopolitique circulatoire", très applaudie au Pôle Montagne du Bourget-du-Lac (73), le jeune "docteur" en géographie a su - avec une aisance et un vocabulaire qui n'appartiennent qu'à lui - ouvrir chez les étudiants et le grand public un nouveau regard sur une problématique qui fait plus que jamais débat, à l'heure où se clôt l'enquête publique (16 janvier - 19 mars 2012) sur le tracé français de la future Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin.

Pour approfondir sur le sujet, voici le résumé et la conclusion de la thèse de Monsieur Kevin SUTTON : SUTTON_Kevin_TraverseesAlpines_concl_

Vous pouvez également consulter l'intégralité de ce travail de doctorat richement illustré ICI : http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/68/92/49/PDF/Sutton_kevin_2011.pdf

L'Association des Géographes de Savoie (AGS) est une association étudiante loi 1901 visant à promouvoir la Géographie en Pays de Savoie. Elle est basée à l'Université de Savoie et directement associée au département de Géographie de l'UFR (Unité de Formation et de Recherche) CISM (Centre Interdisciplinaire Scientifique de la Montagne).

Son bureau et siège est localisé sur le campus du Bourget-du-Lac (Savoie), au 1er étage du bâtiment de la Scolarité de site (Espace Vie Etudiante). Pendant toute la période universitaire, les membres de l'AGS vous y accueillent du lundi au vendredi entre 12h00 et 13h00.

Active du début octobre à la fin mai (année universitaire), l'AGS organise différentes manifestations :

• Un cycle annuel de conférences, sur des thèmes aussi variés que la géographie sociale et culturelle, la géopolitique, la géographie des risques, la géomorphologie, la biogéographie, l'humanitaire, la gestion des espaces protégés, les ressources naturelles, les activités touristiques, l'urbanisme et l'aménagement du territoire, la nivologie... sans oublier les carnets de voyages. (ouvert au grand public)
   
• Des excursions sur le terrain, à la belle saison comme en hiver (sorties ski ou raquettes), parfois sur des sujets spécifiques (aménagements, activités de sports d'hiver, patrimoine, espaces protégés...). "La Géographie, cela se pratique avant tout par les pieds" ; comme un poisson est dans l'eau, le géographe est sur le terrain !! (ouvertes au grand public ou seulement réservées aux étudiants selon les cas)
   
• Des soirées étudiantes (pot d'accueil des nouveaux géographes, pot de Noël, barbecue "champêtre"...), placées sous le signe de la convivialité. (réservées aux étudiants)

et propose de nombreux services :

• Une bibliothèque de section complète et essentielle pour tous les géographes (elle rassemble plus d'ouvrages "géographiques" que la Bibliothèque Universitaire de site !!). Accessible au bureau de l'association, le prêt de ses ouvrages est entièrement gratuit.
   
• Une relieuse et une imprimante, mises gratuitement à disposition de ses adhérents.
   
• Un blog Internet (vous y êtes !), interface recensant toutes les activités "extra-universitaires" de l'association, agrémentée de divers documents (études de cas, comptes-rendus de débats et colloques, photos d'excursions sur le terrain, extraits de thèses, travail cartographique...) disponibles au téléchargement.

Par ailleurs, l'AGS participe à d'autres actions visant à accroître sa visibilité et àélargir les débats sur des sujets touchant de près ou de loin à la Géographie :

• réalisation de divers produits dérivés (calendriers, t-shirts, polaires...).

• participation à des colloques et des séminaires (journée d'études Géo'rizon, projet Interreg Alp'Eau, colloque sur la nivologie...)

Dans cette optique, toute proposition ou contribution extérieure pouvant participer à l'élargissement des horizons et de la culture géographiques est la bienvenue. N'hésitez pas à venir à notre rencontre !

L'Association des Géographes de Savoie se veut un lieu d'échanges entre étudiants en géographie, professeurs et grand public. Elle exprime la volonté d'être un vecteur d'enseignement de la géographie auprès de toute personne désireuse de mieux connaître cette discipline indispensable à la compréhension du monde complexe, "système" dans lequel nous vivons. De ce fait, l'AGS - bien qu'étant par définition une association d'étudiants en géographie de l'Université de Savoie - est clairement interdisciplinaire, tout comme notre discipline qui se situe au carrefour de nombreuses autres sciences telles que l'Histoire, la sociologie, l'anthropologie, l'économie, la géologie, la biologie... Toute personne désirant adhérer peut le faire, il n'est pas nécessaire d'être géographe ou étudiant pour devenir membre.
L'adhésion est fixée à un prix de 4€ et ouvre droit à de multiples avantages : gratuité des conférences, accès libre aux sorties thématiques sur le terrain, accès libre à l'imprimante et à la relieuse, gratuité d'accès aux "mythiques" soirées géo étudiantes...

L'Association est composée exclusivement de bénévoles. Le Conseil d'Administration est composé de membres actifs, et d'un bureau constitué d'un président (Jacques MOUREY), de deux vice-présidents, d'un secrétaire, d'un secrétaire adjoint, d'un trésorier et d'un trésorier adjoint. Les membres actifs sont élus chaque année en Assemblée Générale, courant du mois d'octobre.

Cordialement et géographiquement.

La Géographie en Savoie est une fois encore distinguée.

Mademoiselle Justine PASQUIER, docteur en géographie et membre associée au laboratoire de recherche EDYTEM (Environnements, DYnamiques et Territoires de Montagne) du Bourget-du-Lac, s'est vue décerner le prix de la Thèse 2012 du Comité National Français de Géographie.

10 mois après la soutenance de son excellent travail de recherche sur les "Processus de patrimonialisation des sites religieux dans les espaces protégés de montagne : la Grande-Chartreuse (Préalpes françaises) et la vallée de la Qadisha-Forêt des Cèdres de Dieu (Nord-Liban)", l'ex-étudiante en géographie à l'Université de Savoie a reçu cette belle récompense en clôture du 23ème festival international de la Géographie (11-14 octobre 2012).

Cette manifestation, organisée chaque année depuis 1990 dans la petite ville de Saint-Dié-des-Vosges, "capitale mondiale de la Géographie", avait déjà attribué le même prix en 2011 à un autre jeune chercheur du laboratoire EDYTEM : Monsieur Ludovic RAVANEL, pour son étude sur l'évolution du permafrost dans les Alpes.

Justine, qui enseigne désormais la méthode d'enquête quantitative pour le plus grand bonheur des étudiants du Master 1 Géographie "sciences appliquées à la montagne", avait mené son travail de doctorante dans le cadre d'une cotutelle entre l'Université de Grenoble et l'Université Saint-Joseph de Beyrouth au Liban. La distinction du prix de la Thèse 2012 renforce donc un peu plus le rayonnement de la recherche géographique française sur le plan international, tout en insistant sur la qualité des échanges entrepris depuis maintenant plus de 15 ans. Un bel encouragement pour les futur(e)s étudiant(e)s qui ambitionnent une orientation dans la recherche.

Pour vous en convaincre, nous vous conseillons la lecture résumée (introduction et conclusion) de son excellent travail de recherche, téléchargeable ICI : PASQUIER_Justine_PatrimoineReligieuxMontagne_Intr_Concl_

Pour approfondir, l'intégralité de sa thèse est consultable sur le lien suivant : http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/68/27/01/PDF/Pasquier.pdf

Photos et autre article sur le site du laboratoire EDYTEM : http://edytem.univ-savoie.fr/

Encore une année universitaire qui s'annonçait bien.

Pour son cycle de conférences 2012-2013, l'AGS a une fois de plus innové. Mardi 20 novembre, Jacques MOUREY, président de l'association pour cette année, a introduit la saison de manière assez atypique, en invitant son père pour la première conférence.

Monsieur Alain MOUREY, nutritionniste au Comité International de la Croix-Rouge pendant presque 30 ans, a donc offert aux quelques 35 personnes présentes ce soir-là dans le traditionnel amphithéâtre Decottignies de Chambéry (rue Marcoz) une analyse des enjeux et des défis liés à la nutrition. Désormais retraité, Alain MOUREY parcourt encore le Monde, au gré de colloques et autres séminaires.

Sa "halte"à Chambéry fut l'occasion de préciser le rôle essentiel de la Géographie - en tant que discipline à la croisée de toutes les composantes sociales qui régissent notre civilisation - dans l'étude des ressources et des besoins nutritionnels d'une Humanité en constante croissance démographique. Une présentation riche en échanges avec la salle, qui a permis de poser les questions politiques, économiques et sociales relatives à l'analyse de la vulnérabilité des sociétés sur cet enjeu primordial : Nourrir les hommes.

En exclusivité, vous pouvez télécharger le diaporama de cette conférence ci-dessous : Diaporama_conf_MOUREY

Avec l'aimable autorisation de Monsieur Alain MOUREY, à qui nous adressons nos meilleurs remerciements.

Evènement en ce mercredi 12/12/12 ! Jamais une conférences de l'AGS n'était allée aussi loin dans l'étude comparative et l'analyse systémique.

Grande absente du cycle 2011-2012, la géographie des risques s'invite de nouveau à Chambéry dans l'amphithéâtre Marcoz. Cette date restera ancrée dans l'histoire de l'association, puisqu'elle accueillait ce soir-là un docteur en géographie venue spécialement de Mexico. Monsieur Jesus Manuel MACIAS MEDRANO, également chercheur en anthropologie sociale au centre d'études supérieures CIESAS, a ainsi répondu à l'invitation de Patrick PIGEON, professeur à l'Université de Savoie, spécialiste des risques.

Renommé dans le monde scientifique hispanophone, Monsieur MACIAS MEDRANO figure même sur l'encyclopédie espagnole Wikipédia : http://es.wikipedia.org/wiki/Jesus_Manuel_Macias_Medrano

Evoquant la conjonction d'une multitude de facteurs aboutissant aux situations de désastres suite à un aléa, cette intervention pointue vient compléter avec brio celle de Patrick PIGEON en janvier 2011 (voir "Cycle de conférences 2010-2011"). Il faut spécifier que le Mexique, et plus particulièrement sa capitale Mexico, constitue un terrain d'études "idéal" : 24 millions d'habitants dans l'aire urbaine, un habitat difficilement maitrisable, une population en constante augmentation, soumise à un grand nombre d'aléas (volcanisme, séismes, glissements de terrain, inondations, coulées de boues, pollution, etc...). Pas de fatalitéà cela, apprenons-nous donc, ni de cause déterministe, mais l'identification d'un ensemble de facteurs en interaction permanente au sein même d'une société.

Et pour preuve de la qualité de cette conférence : un débat avec la salle (en anglais, mais aussi en espagnol) qui aura duréplus d'une heure, malgré une faible affluence (une vingtaine de personnes). Passionnant en de nombreux points !

Avec l'aimable autorisation de Monsieur MACIAS MEDRANO (que nous remercions gracieusement), retrouvez le powerpoint de présentation des actions scientifiques du CIESAS : CIESAS_presentation_disaster_studies (en anglais avec traduction)

Pour compléter, voici le support de présentation sur l'aléa sismique et les enjeux à Mexico : Mexico_city_earthquake_risk (en anglais)

Ainsi qu'un bref résumé en images de cet évènement :

AGS - Conférence de Jesus Manuel MACIAS MEDRANO (12 déc. 2012)

Depuis plus d'une décennie, l'Université de Savoie et son laboratoire associéEDYTEM (Environnements, DYnamiques en TErritoires de Montagne) ont fait de l'Amérique Latine un de leurs terrains d'études favorisà l'étranger, notamment en s'associant à divers organismes de recherche reconnus et en "exportant" leurs connaissances.  

Cet échange de compétences se traduit parfois de manière "physique". Ainsi, à titre d'exemple, Monsieur Robert D'ERCOLE, maître de conférences en géographie à l'Université de Savoie entre 1995 et 2000, exerce désormais à Quito en Equateur, en tant que directeur de recherche à l'IRD : l'Institut de Recherche pour le Développement. Cette structure française, chargée d'étudier les relations complexes qu'entretiennent les sociétés humaines avec leurs environnements, est active en Equateur depuis près de 35 ans. A terme, la qualité de ses travaux explique la constitution de partenariats institutionnels, avec le Secrétariat National à la Gestion des Risques (SNGR-Ecuador) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD en français), entre autres. Ainsi, son secteur d'études s'étend aujourd'hui aux pays limitrophes, comme le Pérou et sa capitale, Lima. Depuis une dizaine d'années, les chercheurs ont ainsi mis sur pied un Programme Andin de Capacitation et de Recherche de la Vulnérabilité Urbaine (PACIVUR). Voici un exemple des travaux menés par ces chercheurs sur Quito, essentiellement axés sur  une discipline essentielle : la géographie des risques -> Vuln_rabilit__milieu_urbain_Quito (article publié en ligne sur Cybergéo, European journal of Geography : http://cybergeo.revues.org/ - D'ERCOLE R. & METZGER P. La vulnérabilité territoriale : une nouvelle approche des risques en milieu urbain. éditeurs : CNRS-UMR 8504).

(ci-dessus : carte des divisions politico-administratives de Lima/Callao. source : SIERRA. et al. Expériences de gestion des risques à Lima : acteurs et territoires urbains.)

L'enseignement n'est pas en reste de ces collaborations scientifiques, puisque les étudiants en géographie à l'Université de Savoie bénéficient d'un cours magistral sur les territoires et sociétés de l'Amérique Latine en Licence 1 ou 2. Dans un souci toujours plus fort d'élargissement des horizons de la connaissance, lorsque le département de Géographie crée, en décembre 2006 et pour la première fois en France, une journée d'études thématique rassemblant 4 conférenciers venus des 4 coins de l'Hexagone, Géo'rizon ; il inaugure la manifestation avec l'Amérique Latine comme thème de la 1ère édition. Simple coïncidence... ou pas !

9 mois plus tard, l'Association des Géographes de Savoie renait. En janvier 2009, elle relance son cycle de conférences annuel, et le point d'orgue de cette manifestation intervient le mercredi 12 décembre 2012 lorsqu'elle accueille, tout droit venu de Mexico, Monsieur Jesus Manuel MACIAS MEDRANO (ci-contre aux côtés de Patrick PIGEON, professeur à l'Université de Savoie, spécialiste des risques), docteur en géographie et chercheur en anthropologie sociale au CIESAS.

L'analyse multi-scalaire des facteurs économiques, politiques et surtout sociaux, conditionnant la survenue d'un désastre chez les populations exposées aux aléas naturels en tous genres (volcanisme, séismes, glissements de terrain, inondations, pollution, aléa technologique), est l'un des points clés mis en avant lors de cette intervention complète et pointue. Pour approfondir l'étude, retrouvez une présentation de Monsieur MACIAS MEDRANO sur l'analyse des déplacements et relogements de populations au Mexique : Disasters_community_resettlement_Mexico (document en anglais)

En exclusivité, la conférence évènement du 12 décembre 2012 vous est résumée en images :

AGS - Conférence de Jesus Manuel MACIAS MEDRANO (12 déc. 2012)

A cette occasion, Jesus Manuel MACIAS MEDRANO a donc réaffirmé la volonté conjointe du Centre de Recherche et d'Etudes Supérieures en Anthropologie sociale (CIESAS en espagnol) et de l'Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM, la plus reconnue du monde hispanophone) d'un échange permanent et durable avec l'Université de Savoie. La convention liant les 3 organismes promet donc d'importants travaux d'analyse comparative de l'approche des risques entre les différents pays (la France, le Mexique, mais aussi les pays andins...). De là même, cette annonce ouvre une voie d'échange international pour les étudiants en géographie de l'Université de Savoie ces prochaines années. Une de plus, dirons-nous, car depuis plusieurs années, les opportunités se multiplient...

Dans le sens inverse, Monsieur Jairo ESTACIO, instructeur des risques à l'unité de recherche Petroecuador - chargé de la gestion des ressources pétrolières en Equateur, termine actuellement une thèse avec le laboratoire EDYTEM au Pôle Montagne. Sa thématique de recherche est encore une nouvelle approche dans ce réseau de contributions scientifiques, puisqu'il s'agit de traiter de la vulnérabilité urbaine face au développement industriel : "Les risques liés aux hydrocarbures dans le district métropolitain de Quito-Equateur : nouvelles formes de connaissances pour une gestion intégrale". Une perspective supplémentaire pour les spécialistes. Prochain grand rendez-vous leur est donnéà Genève, du 19 au 23 mai 2013, à l'occasion du 4ème congrès mondial pour la réduction des risques de catastrophes, organisé par l'ISDR. Cette agence de l'ONU, attachée à la sensibilisation des populations exposées aux aléas, met au point différents systèmes d'information, notamment un jeu de simulation de désastres (et comment s'en protéger) en ligne : http://www.stopdisastersgame.org/fr/isdr.html

Chers internautes,

Retrouvez toutes les activités de l'Association des Géographes de Savoie, basée à l'Université de Savoie au sein du département de Géographie : 

L'AGS vous souhaite une

Une bonne résolution pour la nouvelle année : les albums photos du blog ont été repensés. Désormais, ils regrouperont les photos de plusieurs sorties de terrain, effectuées par les différentes promotions de Géographie, documents pdf à l'appui.

L'album "sortie terrain Grenoble 2010" montre la voie. Il devient "Grenoble 1968/Albertville 1992 : l'héritage des Jeux Olympiques", une étude de cas sur les retombées économiques, sportives et culturelles des JO d'hiver. Il est accompagné de 2 dossiers pdf, traitant du renouvellement urbain à Grenoble dans les années 1960, et du bilan des JO de 1968, d'Albertville et de Turin, avec en bonus une analyse de la candidature malheureuse "Annecy 2018". Consultable en bas de menu, à droite.

Autre bonne nouvelle: le programme du cycle de conférences 2012-2013 est en cours de finition. 3 rendez-vous à noter sur vos agendas :

* Le 5 février, Monsieur Claude BARTHELON - directeur de l'agence départementale 73 de l'ONF - nous présentera les programmes de gestion des forêts de montagne en Savoie.

* Le 13 mars, direction le Kirghizistan... en ski de randonnée, avec un diaporama de voyage présenté par 2 professeurs agrégés de Géographie.

* Enfin, la Laponie sera l'ultime étape du cycle de cette année universitaire. Embarquement Amphithéâtre Rue Marcozcourant avril (à préciser ultérieurement).

A SUIVRE !!!

A bientôt sur notre blog!

L'équipe de l'AGS.

Ouverture du cycle de conférences 2013-2014.

Pour la 6ème année consécutive, l'Association des Géographes de Savoie organise une série de conférences sur des thèmes divers et variés, orbitant autour de la géographie.

Le programme est en cours de planification. Plusieurs sujets sont d'ores-et-déjàévoqués, notamment un carnet de voyage (diaporama et vidéo) en Amérique du Sud.

Projet de sortie terrain à vélo sur le thème de l'eau ; du Bourget au lac, du lac au Bourget.

2013 a été désignée "année internationale de la coopération dans le domaine de l'eau" pour l'Organisation des Nations Unies. A cette occasion, l'AGS souhaite proposer au grand public une étude sur le terrain, en sillonnant les environs du campus du Bourget-du-Lac (Savoie) à vélo.

Alimentation en eau potable, assainissement, gestion des zones humides, épuration du lac du Bourget et risque d'inondation au programme.

Géo'rizon chamboule ses habitudes ! Pour sa 15ème édition, cette manifestation unique en France (rassemblant autour d'un thème original 4 conférenciers venus de toute la France) reçoit le soutien de l'EPIC Chambéry Promotion en cette année "2013 : Chambéry au service des montagnes".

A cette occasion, la Journée d'études géographiques investit le Centre des Congrès Le Manège de Chambéry, le temps d'une journée qui évoquera un thème en relation avec la montagne (à définir prochainement).

Chers internautes,

Retrouvez toutes les activités de l'Association des Géographes de Savoie, basée à l'Université de Savoie au sein du département de Géographie :

Pour nous contacter (infos, suggestions...) : Emailgeographesdesavoie@yahoo.fr 

Et voici venu le temps de la "trêve estivale" ! Le bureau de l'AGS est désormais fermé ; mais comme chaque année il ré-ouvrira ses portes fin septembre, à la rentrée universitaire (date à préciser ultérieurement). Les adhésions pour la nouvelle année 2013-2014 seront bien entendu relancées.

Après sa participation, à Genève, à la 4ème Session de la Plate-forme Mondiale pour la réduction des risques de catastrophes, l'Association des Géographes de Savoie reste mobilisée en faveur de la coopération dans le domaine de l'Eau, thème de cette année internationale 2013. Le mercredi 12 juin, elle participera à la rencontre "des passerelles pour l'eau", à Echirolles (Isère). Cette manifestation, organisée par le Sierg (Syndicat Intercommunal des Eaux de la Région Grenobloise), traitera de la solidarité internationale en matière d'accès à l'eau et l'assainissement, en présence notamment du sénateur Jacques OUDIN, auteur de la loi sur l'action de coopération décentralisée. Rendez-vous au Verseau 1, rue de Normandie à Echirolles, à partir de 15h00. (plus d'infos dans la rubrique "AGENDA" dès demain)

A bientôt sur notre blog!

L'équipe de l'AGS.

Une fois n'est pas coutume. En cette année universitaire 2011-2012, le cycle des conférences de l'AGS a débuté après le Nouvel An, jeudi 19 janvier.

En ouverture, Mademoiselle Bénédicte TRATNJEK nous a fait le grand plaisir de revenir à Chambéry pour nous parler de son domaine de recherche et de prédilection : la géographie des ethnies dans les Etats en "mutation politique".

Après une étude de cas pointue sur les identités territoriales au Kosovo en avril 2011 (voir "Cycle de conférences 2010-2011"), Melle TRATNJEK a proposé aux quelques 30 personnes présentes ce soir-là dans l'amphithéâtre Decottignies (Marcoz) un brillant décryptage des conflits politico-ethniques qui ébranlent la Côte d'Ivoire depuis 2010.

Problématique :Si les élections présidentielles ivoiriennes de la fin 2010 ont été, dans les premiers temps, présentées par les médias comme un "succès" qui consolidait le processus dit de "réconciliation nationale", les lendemains du second tour ont donné tort à ses analyses : les violences post-électorales se sont rapidement transformées en guerre civile, du fait de la lutte entre les deux candidats au second tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, chacun se déclarant vainqueur des urnes. Comment, par les cartes, est-il possible de comprendre la géographie de la violence qui est aujourd'hui un véritable enjeu dans le nouveau processus de "réconciliation nationale" ?

Cette conférence s'inscrit idéalement en prolongation de la 10ème journée d'études Géo'rizon (21 avril 2011), consacrée à la géographie culturelle et sociale de l'Afrique, et qui analysa notamment les conflits politico-ethniques ayant conduit, par la suite, à la partition du Soudan.

Retrouvez le compte-rendu détaillé de cette manifestation ici : http://www.cism.univ-savoie.fr/forma/geographie/bulletins/georizon/Georizon%2010%20Afrique%20de%20l'Est-.pdf

2 conférences pour le prix d'une !

Cette soirée du mercredi 28 mars 2012 fut tout à fait singulière dans l'histoire des "Cycles de conférences" de l'AGS. Effectivement, ce n'est pas une mais deux interventions qui étaient proposées pour ce 4ème rendez-vous de l'année universitaire. De surcroît, pour la 1ère fois depuis 2 ans, ce sont des étudiant(e)s qui ont pris la parole, sous la forme de deux binômes, et devant une assistance composée exclusivement de leurs collègues.

Tous deux membres de la promotion de Licence 2 de Géographieà l'Université de Savoie, Messieurs Xavier POLLET et Julien LESOBRE ont "ouvert le bal", avec le récit d'un périple qu'ils ont effectué ensemble un an plus tôt, en parcourant les vastes étendues de Scandinavie en vélo et en "wheeling" (même si cela ne consiste pas uniquement à rouler sur la roue arrière - sécurité oblige). Un itinéraire qui laisse rêver, et encore plus ambitieux quand on l'entreprend via ce mode "doux".

Pour terminer cette rencontre, l'association a eu la grande joie d'accueillir deux étudiants québécois, en formation à l'Université de Savoie dans le cadre du programme d'échanges CREPUQ. Mademoiselle Catherine ROY et Monsieur Léandre GAGNE-LEMIEUX - étudiant en filière sportive STAPS depuis 2 ans - ont décrypté un "panorama de paradoxe" de leur région d'origine : le Québec, "espace, territoire et culture". Une belle occasion de confronter les différentes approches (géographiques, sociales, et bien sûr culturelles) d'une province souvent caricaturée.

Une double dose de Géographie pour un public averti... et une soirée pour le moins originale !

En clôture d'année universitaire, l'AGS vise des sommets... ou plus spécifiquement un !

Pour cette dernière conférence de l'année 2011-2012, le public avait rendez-vous à très haute altitude. Fort heureusement, le "guide" de la soirée leur était familier. En effet, en ce mercredi 25 avril 2012, c'est le savoyard Eddy ROUTIN qui nous gratifiait d'une 2ème visite dans l'amphithéâtre Decottignies de Chambéry. Souvenez-vous, cet aventurier à taille humaine avait fait une entrée fracassante le 5 février 2009, en inaugurant le tout premier "Cycle de conférences" de l'Association des Géographes de Savoie (voir l'article dans la catégorie "Cycle de conférences 2008-2009").

Désormais diplômé d'un doctorat en Mathématiques sur les théorèmes Tb et inégalités de type Hardy, Eddy ROUTIN a conservé son goût prononcé pour les voyages. Visant toujours plus haut, il s'est également lancé dans l'alpinisme. Son chef d'oeuvre en la matière se nomme Aconcagua, le point culminant du continent américain, plafonnant désespérément à 38 mètres en-dessous des 7000 d'altitude.

Au début de l'année 2012, Eddy ROUTIN s'aventure avec un compagnon de voyage sur les reliefs de la Cordillère des Andes, dans la province argentine de Mendoza. Non loin de la frontière avec le Chili les attend celui que l'on surnomme le "colosse de l'Amérique". Véritable fierté nationale (il figure sur des timbres-poste, mais aussi sur certaines pièces de 1 peso éditées en 2010 à l'occasion du bicentenaire de l'indépendance de l'Argentine), ce sommet essentiellement rocheux est surtout l'un des plus "convoités" au Monde. Proéminent et large par sa base, il est parcouru par quelques 33 voies d'ascension ; la plupart étant conseillées aux alpinistes expérimentés. En revanche, la "Voie Normale" - logiquement la plus empruntée - ne présente aucune difficulté technique particulière, ce qui s'avère assez rare pour un sommet de cette altitude.

C'est donc sans prendre trop de risques qu'Eddy ROUTIN et son ami ont gravi le "toit des Amériques", au départ du camp de base de Plaza de Mulas (à 4 370 mètres d'altitude) ; ce dernier se targue d'ailleurs d'être le 2ème plus grand camp pour alpinistes au Monde après celui de l'Everest, même si aucune statistique n'est venue confirmer cela.

En l'absence de grands glaciers sur son sommet - du fait du climat sec qui sévit dans cette région des "Andes arides" - l'Aconcagua offre donc une approche relativement aisée par sa "Voie Normale". Il faut cependant se méfier des vents violents qui balayent souvent ses versants, et surtout de la météo souvant changeante. Mais en cas de mauvaise surprise, le premier abri n'est jamais très loin. C'est d'ailleurs sur cette voie, à 6 546 mètres d'altitude, que se trouve le plus haut refuge du Monde, l'Independencia, qui est cependant à l'état de ruine. En définitive, le plus grand danger de l'Aconcagua réside tout simplement dans son altitude, car à près de 7 000 mètres de haut, la pression de l'air est presque 2 fois plus faible qu'au niveau de la mer. Le manque d'oxygène est donc le principal frein à l'ascension de ce sommet, qui nécessite une acclimatation de 2 semaines minimum. Une montée progressive en altitude par la très longue vallée de Los Horcones, passage obligé pour accéder au camp de base, constitue en cela une bonne (même si parfois déprimante) "mise en jambe". Enfin, les conquérant(e)s du sommet doivent obligatoirement prévoir de quoi faire fondre la neige, unique source d'eau potable sur place, en raison de l'aridité du climat.

Pour celles et ceux qui seront tenté(e)s par l'aventure, Eddy ROUTIN précise également que l'Aconcagua est englobé dans le Parc Provincial auquel il donne son nom. Créé en 1983 et gardé depuis 1990, cet espace protégé est réglementéà la manière d'une réserve naturelle française. En règle générale, le Parc est ouvert aux visiteurs - dont 60% sont des alpinistes - de la mi-novembre à la mi-mars (ce qui correspond à la saison estivale dans l'Hémisphère Sud), même si certaines autorisations ont permis des ascensions hivernales du point culminant. Autorisation avez-vous dit ? Oui, car pour grimper à 6 962 mètres d'altitude, il faut demander un permis d'ascension auprès des autorités du Parc.

Sur ce, le 4ème "Cycle de conférences" se clôt... la tête dans les nuages, en quelque sorte.

Chers internautes,

Retrouvez toutes les activités de l'Association des Géographes de Savoie, basée à l'Université de Savoie au sein du département de Géographie :

Pour nous contacter (infos, suggestions...) : Emailgeographesdesavoie@yahoo.fr 

3 000 visites sur le blog en un peu plus de 3 ans : nous remercions gracieusement tou(te)s les internautes qui continuent de suivre les actualités de l'association.

Cordialement et Géographiquement.

A bientôt sur notre blog... et sur le terrain ;-) !

L'équipe de l'AGS.

Premier jour : Découverte de Ljubljana par les géographes pendant que d'autres passent leurs partiels ! Visite avec Ana (qui est en master de géographie) de la ville jusqu'au parc de Tivoli en passant par la ville médiévale jusqu'aux berges de la Ljubljanica. Après avoir beaucoup marché dans la ville certains se sont désaltérés dans le parc pendant que d'autres sont rentrés à l'auberge. Dîner plutôt minimaliste au réfectoire étudiant et découverte de la vie nocturne de Ljujbljana. 

Deuxième jour : Départ pour la grotte de Skocjan, découverte du karst et de son façonnement par l'eau et son pouvoir érosif. Grotte gigantesque dont les salles plus grandes les unes que les autres ont donné le vertige à certains étudiants voire professeure. A Trieste, découverte de l'implantation historique de plusieurs cultures et repérage de mise en mémoire. Repas ou déjeuner au restaurant étudiant et nuit mouvementée pour certains.

Troisième jour : Après un réveil très difficile pour certains, départ pour Gorizia / Nova Gorica villes jumelles en compétition. Visite des deux villes avec une approche de la géographie des frontières. Départ pour le littoral à Piran, visite libre de la station touristique et notion de conflit avec la Croatie, pendant que certains barbotent dans la ville pittoresque.

Quatrième jour : Départ pour la frontière avec l'Autriche, randonnée jusqu'à l'ancien tunnel de Ljubelj. Cet endroit a été patrimonialisé durant plusieurs périodes successives, comme le montre la reconstruction de l'obélisque. Redescente et pique-nique au lac de Bled paysage carte postale emblématique de la  Slovénie. Les étudiants ont ensuite essayé d'apercevoir le Triglav à travers les nuages. Montagne identitaire de la Slovénie dont elle est le point culminant. 

Cinquième jour : Rendez-vous aux alentours de Postojna pour découvrir les différentes formes structurales karstiques. Visite de la grotte Planina et présence de la résurgence du karst de Notranjsko. Puis découverte de la mise en tourisme de la grotte de Postojna et de son histoire. Présence du ponor de la Pivka. Nous avons ensuite pique-niqué au château de Predjama avec sa grotte. Nous avons ensuite vu le canyon formé par un effondrement qui laisse apercevoir le Rak. Dernier arrêt sur le poljé Cerknisko dont nous avons fait le tour en car. Dernière journée pluvieuse en Slovénie où la fatigue s'est accumulée jour après jour. Tous contents de découvrir la Slovénie et son identité. 

 Pradeau Amélie, Quentin Favre

Voici donc la chanson faite par les étudiants pendant le voyage !

C’est à l’étroit dans un petit bus                                             

Que 50 jeunes savoyards

Embarquèrent avec Fabrice

Pour une destination bizarre

Cette belle équipe de soiffards

Ne venaient pas pour un coup d’un soir

Il s’agissait d’une semaine

Au milieu du peuple slovène

(refrain)

 Géographie  en Slovénie

De larges rues militaires

Marqueur d’un régime autoritaire

Les opposants de Tito

On ne le reverra pas de si tôt

L’homme était un peu mégalo

Même en sirotant des pivos

Mais dans les rues de Ljubljana

Ana nous a fait oublier tout ça

(refrain)

Une fois le soir tombé sur la cité

Chacun vaque à ses activités

Du parlement à Metelkova

Il y en a certains qui ne reviendront pas

Le premier réveil compliqué

Annonçait mal la journée

Mais c’était sans compter le tableau

De la grotte de l’UNESCO

(refrain)

A pied dans Trieste en Italie

On peut voir se sourire les ennemis

Ainsi la statue de la belle Sissi 

Se noie dans les macaronis

Mercredi Bénédicte sans son compère

Nous fit traverser la frontière

Car l’Europe dans les faits

Ce n’est pas toujours amour et paix

(refrain)

En laissant Nova Gorica derrière

Nous avons enfilé nos slips de mer

Oubliant ainsi les retardataires

Qui avaient abusé de la bière

C’est en escaladant les Alpes Juliennes

Que certains étaient à la traîne

Après avoir vu un tunnel effondré

C’est au Bled que nous avons pique-niqué

(refrain)

C’est devant le Triglav que nous sommes arrivés

Pour ne finalement jamais l’observer

C’est après cette journée écourtée

Que jusqu’au lendemain nous nous sommes soulés

C’est à l’entrée d’une grotte superbe

Que William a déposé une gerbe

C’est au fond du poljé inondé

Que la course aux sangsues s’est lancée

(refrain)

C’est à l’étroit dans ce petit bus

Que les jeunes savoyards

Ne nous en diront pas plus

Mais vous racontent leur histoire

(refrain)

Géographie à Chambéry

Si la musique est récemment devenue un objet géographique[1], les géographes ont longtemps pratiqué la musique comme compte-rendu des stages de terrain. Les étudiants en géographie mettaient ainsi en chanson leurs excursions. La pratique du terrain allait ainsi avec une découverte que les étudiants avaient pour « mission » de traduire en paroles.

Cette pratique des excursions de géographes (universitaires comme étudiants) est sortie de l’oubli grâce au géographe Philippe Pinchemel qui avait rassemblé certaines de ces chansons géographiques en 1988, puis au géographe Michel Sivignon qui, pour l’anniversaire des 10 ans des Cafés géographiques, a ainsi fait redécouvrir des chansons d’excursion[2], et même proposer un « géoslam »[3]. Les géographes Yann Calbérac et Michel Sivignon, travaillant notamment sur le fonds de Philippe Pinchemel, préparent actuellement un ouvrage sur cette pratique de terrain.

Pour faire sortir de l’oubli cette pratique, les étudiants en géographie de l’université de Savoie ont mis, à leur tour, en chanson, sur l’air de Gare au gorille (de Georges Brassens, album La Mauvaise réputation, 1952), leur propre excursion (voir le billet précédent), reprenant ainsi la tradition des excursions géographiques et de leurs chansons qui utilisaient les aires de la chanson traditionnelle et populaire. Moins de termes de géographie physique que dans cette pratique oubliée, mais toujours la volonté d’apprendre par le terrain ce qu’est être géographes.